lundi 12 septembre 2011

Idées sur le voyage - 2. De la préparation jusqu'au lâcher prise

De la préparation...
Combien d'entre nous ne se sont pas laissés porter par le tourbillon d'un globe terrestre ? Qui n'a jamais cherché à s'imaginer quels peuvent être les couleurs, les odeurs qui se cachent derrière les tracés des cartes ? Si tout voyage commence par un premier pas, celui-ci est imaginé des milliers de fois avant d'être physiquement effectué. Une carte postale représente une réalité figée, vue sous un certain angle. Le "cliché" est très évocateur, tellement que notre esprit n'a plus de place à l'imagination. L'évasion sous-jacente ne peut être alors vraiment libre. Lorsque je regarde une carte géographique, j'y plonge ! Je parcours les routes, longe les cours d'eau, franchis des cols. Chaque fois mon itinéraire est différent. Pendant ce chemin tout est possible. Les villes écrites en caractère gras ressortent comme des points de convergence, d'animation tandis que les verts des grandes campagnes et les noms des villages semblants perdus aspirent déjà à une certaine tranquillité. Quel intérêt pouvons-nous trouver dans toutes ces suppositions qui sont sûrement en dehors de la réalité ? Arriver dans un endroit c'est comme rencontrer une personne. On nous en avait peut être parlé avant de la voir, en bien, en mal mais la manière façon de juger c'est encore de s'y confronter. Rencontrer un pays, une culture, un peuple, des paysages fonctionne de la même manière. Les cartes postales trop parfaites ne sont qu'une partie de la réalité d'un lieu. Les cartes géographiques ou routières représentent un autre aspect de cette réalité.


...au lâcher prise ! 
Avancer c'est marcher vers l'inconnu. Puisqu'on ne peut pas tout contrôler il faut accepter le caractère aléatoire de certaines conditions du voyage et en saisir les opportunités qu'elles peuvent offrir. L'important n'étant pas nécessairement d'atteindre un but mais de faire bonne route ! La plus minutieuse des préparations ne pourra tenir compte de l'essentiel qui se trouve dans la rencontre, dans l'inattendu. La multitude de détails qui ne figurent ni dans les guides, ni sur les cartes mais qui donne toute sa grandeur à l'expérience. Le travail du temps qui est la dimension primordiale, devant même l'espace. Antinomie linguistique qui tient pourtant une grande vérité : prendre son temps c'est s'en affranchir. Oublier l'avant et l'après. Vivre dans l'ici et maintenant, à la fois pleinement dedans et complètement hors du temps.

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