dimanche 24 juillet 2011

Idées sur le voyage - 1. De l'idée à l'envie

L'idée
Voyager n'est pas seulement se déplacer. Voyager n'est pas seulement partir. C'est un long processus qui se prépare. C'est un rêve qui émerge et se développe. L'idée de confrontation avec de nouvelles choses, l'idée de rencontres et de découverte ne peut se réduire à aller à l'autre bout du monde et vivre dans un cocon touristique affublé d'un vulgaire masque de folklore exotique. Il est nécessaire d'aller au delà d'une vision simpliste des beaux paysages de tel ou tel pays avec une fausse sympathie envers un peuple qui reste quand même très pauvre. Bien que chaque groupe d'individus qu'il soit à l'échelle régionale ou nationale s'inscrit dans un ensemble géographique de villes, campagnes, lieux naturels, monuments ou autres sites touristiques, ma définition du voyage serait aujourd'hui beaucoup plus portée sur la notion d'échanges culturels inter-individuels.

Le déclic
Que manque-t-il à notre vie quotidienne pour que nous ressentions ce besoin de plus en plus répandu de parcourir le monde ? Si nous aimons tant partir en vacances c'est que nous trouvons en elles des éléments qui nous sont nécessaires mais introuvables autrement. Tout voyage commence par ce besoin de partir, cette envie de changer d'air, le désir de découvrir d'autres décors, d'autres atmosphères. Partir est dire non à la banalité. Partir est rejeter la société pendant un moment. Dans une conception épurée bien sûr, puisque si nous quittons la nôtre c'est souvent pour en retrouver une identique à peu de choses près. Le déclic qui nous pousse à aller voir ailleurs c'est que sans savoir, nous supposons toujours que l'herbe est plus verte chez le voisin.

L'attente
A tout trajet précède une attente. Celle-ci est plus ou moins longue suivant la nature du déplacement. Nous multiplions tous ces instants durant lesquels on regarde l'heure. Les aiguilles de l'horloge de la gare tournent inlassablement tandis que le grand panneau des départs qui trône dans le hall d'entrée est fixé par des dizaines de paires d'yeux. Les bruits des moteurs des voitures qui passent nous interpellent et ce n'est pas, à chaque coup d’œil que je jette, le bus de la ligne 54 qui passe toutes les vingt minutes. Une attente presque extrême est devenue coutume dans les aéroports. Mais celle dont je veux vous parler maintenant est encore plus longue. Plus qu'une simple attente passive, la tête levée au ciel ou plongée dans le journal, la plus importante et la plus grande est la période de gestation du voyage. Comme n'importe quelle autre c'est un moment d'incertitude, un espace dans lequel rien n'est encore joué. Les dés sont dans la main, il faut les lancer. Dans ces moments, attendre c'est espérer, s'imaginer, rêver. De cette énergie qui est née on va en vivre. Pendant quelques mois, plusieurs années des fois. Avec le temps, une date se rapproche, un départ. Le rêve flou se précise et l'énergie grandissante nous excite et nous rend impatients.

à suivre...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire