L'éthique existentialiste de l'indignation
La
thèse que nous voulons défendre se veut existentialiste dans la
mesure où elle accentue le primat de l'existence face à ce qui
serait une essence trop idéaliste. Il ne s'agit pas de fonder une
nouvelle éthique, d'en appuyer une déjà existante mais de fournir
un critère, une base à la compréhension de ce que peut ou doit
être une éthique aujourd'hui. En effet ce que nous cherchons à
montrer c'est qu'au-delà du
clivage qui oppose téléologie (éthique du but) et déontologie
(éthique du devoir ou de l'intention) il y a une base commune qui
est révélée à travers l'indignation. Ainsi
nous ne cherchons pas à interroger le contenu qui serait composé de
principes et qui serait soumis à des variations mais plutôt à
asseoir des limites fondatrices à travers ce qu'on appelle une
éthique négative.
Rappelons
brièvement que le contexte historique des philosophes qui nous
intéressent est celui de la seconde guerre mondiale avec toutes les
horreurs qu'on lui connaît. Si
l'éthique est l'étude de ce qu'il faut ou ne faut pas faire, nous
comprenons facilement avec Camus et Adorno que leur principale
question est de savoir comment a-t-on pu faire pour en arriver là ?
Comment l'humanité et l'idéal humaniste qu'elle portait jusque là
ont-ils
pu aboutir à la solution finale, comment
philosopher
après Auschwitz ?
La question est donc véritablement de se demander quelles sont les
limites morales
d'actes
comme
le viol, le meurtre, la torture, l'exploitation et par extension les
formes d'oppression, de domination et de misère imposées à
l'homme. En
ce sens une telle éthique n'est pas positive car elle ne se demande
pas ce que l'on peut faire mais cherche à exprimer ce qu'il ne faut
pas faire.
Une fondation négative de l'éthique
Une
fondation négative de l'éthique n'est pas une vision pessimiste.
Pour
reprendre Hume à propos des règles juridiques nous pouvons avancer
que les lois morales bien qu'artificielles n'en sont pas pour autant
arbitraires. Il
faut donc comprendre un
positivisme
qui
s'oppose au naturalisme
(on
tire des
règles éthiques de la simple observation de la nature),
mais qui
reste négatif
dans la mesure où on
ne pose pas de limites a
priori
mais où
l'on va
chercher dans l'expérience les limites de l'acceptable ou
de l'inacceptable.
La difficulté est de montrer qu'une telle conception de l’éthique
n'est pas émotiviste, relativiste. Il s'agit en effet de montrer le
caractère rigoureux et prétendant à l'universalité d'une éthique
« fondée » sur l'indignation, ou
pour le dire autrement de légitimer le rôle de
l'indignation
au sein d'une réflexion sur l'éthique. On
ne cherche pas à savoir ce qu'est le bien mais à décrire ce qui se
passe quand
on bascule vers le mal. L'éthique
qui se veut prescriptive doit nous fournir des raisons de faire le
bien ou de ne pas faire le mal. Nous pouvons alors nous demander avec
l'injonction de Hessel que voudrait dire « Indignez-vous ! ».
Nietzsche
reproche au devoir de ne s'exprimer toujours que de manière
négative, dans la forme du Décalogue
et du « ne pas ». On pourrait opposer le droit sous la
forme de la liberté au devoir qui exprimerait une contrainte. Cette
contrainte serait pourtant toujours exprimée d'abord
par
une injonction : il ne faut pas faire ceci ou il ne faut pas
faire cela, ainsi
entendus l'éthique, la morale ou le droit s'attacheraient à définir
des limites. Mais ces limites ne peuvent venir de l'extérieur, elles
nous sont données par l'expérience, nous les découvrons par
nous-mêmes seulement quand elles semblent avoir été franchies.
Comment alors entendre le souhait de Stéphane Hessel quand il dit
« indignez-vous ! » ? Doit-on comprendre qu'il
ne faut pas ne pas s'indigner ?
Y
aurait-il un devoir d'indignation ? Une première réponse
positive à cette question se situerait sur un plan uniquement moral
mais on peut également comprendre que d'un point de vue logique
et
presque métaphysique
il serait impossible de ne pas s'indigner. Notre
propos prend le revers de ce qui serait l'argument de Hessel :
si le monde est injuste, il faut s'indigner ; nous voulons
montrer que s'il y a de l'indignation, et
quand celle-ci est légitime c'est
qu'indéniablement le monde est injuste. Cela
nous fait douter de l'ambition des idéalistes qui voudraient se
couper de l'expérience pour traiter des problèmes éthiques.
En
posant les limites empiriques de ce que le sujet supporte, apparaît
une certaine éthique qui se construit de manière « négative ».
S'il existe
des limites à ce que l'on doit et ne doit pas faire, contrairement à
la tradition
idéaliste, ces limites ne sont connaissables que par l'expérience.
Le dépassement de la tradition kantienne dans l'éthique de la
discussion peut trouver là une manière pour les individus composant
une communauté éthique de se rendre compte des valeurs, des limites
de leurs actions possibles. On
ne peut juger une loi éthique qu'en comparaison avec ses effets
pratiques. Notre
rapport à l'éthique, au bien, au mal, à la mort, à la souffrance
n'est pas issu de la raison pure, il découle de notre condition de
mortels, d'êtres finis. Si
l'éthique kantienne présuppose le sujet, le « je »,
nous affirmons ici que c'est au contraire empiriquement, grâce à
l'indignation que celui-ci est révélé en sa qualité d'être
capable de s'indigner mais
le risque est à nouveau de tomber dans un relativisme.
Peut-on
et veut-on fonder une éthique sur l'indignation
?
Ici la question est plutôt de nous demander comment les sentiments
et
plus particulièrement
celui de l'indignation délimitent
l'éthique. Il
s'agit d'entamer une critique de visions de l'éthique et de la
politique qui seraient trop axées sur les intérêts et
les spéculations abstraites.
Il
convient alors de procéder à d'autres distinctions conceptuelles
pour écarter une possible ambiguïté qui ferait jouer à
l'indignation le même rôle qu'a voulu faire jouer Schopenhaueur à
la pitié.
Il
ne faut pas confondre l'indignation et la pitié, et vouloir en faire
un sentiment fondateur de l'éthique. Si celui qui se dit indigné
ressent de la pitié pour autrui cela
ne suffit pas. Comme nous l'avons déjà précisé il faut manifester
la volonté d'un autre monde possible. La pitié est en ce sens
fataliste, car
comme le souligne Adorno si l'on « s'adapte à la faiblesse des
opprimés, on justifie les conditions de domination qu'elle
présuppose ». Il ne s'agit pas de ressentir la peine de
l'autre, ce
n'est pas à
proprement parler la
sympathie (à
entendre comme « empathie » ou « compassion »
c'est-à-dire littéralement de souffrir avec) de
Smith non plus. Certes
on retrouve dans l'indignation l'idée d'une compréhension de la
souffrance de l'autre mais celle-ci doit servir de moyen de révéler
dans autrui ce que nous avons appelé jusqu'ici la dignité.
Tandis
que la simple pitié ou sympathie n'aurait pas cet effet primordial
dans la prise de conscience d'une limite. La
sympathie chez Smith est un processus qui fait intervenir un
hypothétique observateur et renvoie des sentiments les uns envers
les autres afin que ceux-ci s'accordent sur un juste milieu qui
deviendrait la norme. L'indignation est immédiate, elle vise
absolument la
valeur niée avec la volonté immédiate de la restituer comme norme.
Bien
sûr ce que nous appelons compassion et qui renvoie à l'idée
d'amour ou de solidarité semble faire partie de ce sentiment qu'est
l'indignation mais si elle est nécessaire sous une certaine forme,
elle n'est pas suffisante.
L'éthique
de la souffrance.
Le
recueil d'aphorismes paru sous le titre de Minima
Moralia et
sous-titré « Réflexions sur la vie
mutilée »
nous enjoint clairement à considérer ce qui peut apparaître comme
une vision noire de la vie chez Adorno. Ce
n'est pas la douleur qui soulève l'indignation et le désir de
changer, car la douleur est ponctuelle. Même
si cela y ressemble nous ne sommes plus dans le discours qui oppose
simplement peine et plaisir.
C'est la souffrance qui arrive à un point de saturation et
qui n'est pas rejetée comme telle mais comme symptôme, c'est-à-dire
dire véritablement comme une marque, un signe (semios)
qui est là pour montrer quelque chose. La souffrance est la
perception physique ou psychologique de ce qui génère
l'indignation. Considérer
la souffrance paraît important chez Adorno sans quoi l'illusion du
bonheur ne ferait que masquer ce qu'il y a d'inhumain dans l'homme,
ce
que nous appelons l'intolérable, l'inacceptable.
Le
cogito existentiel pourrait se traduire sous la forme de : je
souffre donc j'existe. L'évidence de l'existence ne viendrait donc
pas de la pensée, du logos,
du rationnel, de l'esprit mais bel et bien du corps, du pathos,
de notre sensibilité. Quoi de plus trivial ? L'indignation
manifeste l'existence de soi mais des autres également, je peux
m'indigner pour autrui, cela veut dire que je peux prendre conscience
de l'existence d'autrui à travers sa souffrance, qui
me fait prendre conscience que cet autre est un autre moi-même
et pas un objet, pas une chose.
L'individu
« C'est encore la domination de l'universel qui se cache dans le principe monadologique de l'individu, même là où il est protestataire. »
Theodor Adorno, Minima Moralia
Contre
les
dérives du
capitalisme et ce que les philosophes de Francfort appellent la
réification1,
c'est-à-dire la réduction des personnes à des simples objets en
ne les considérant par exemple que sous l'angle de leur force de
travail ou de production,
il est important de souligner cette perspective qui oppose l'individu
et l'universel. Camus
relève très bien ces fausses révolutions bourgeoises qui ne sont
motivées que par des intérêts particuliers et
non ces prétendus élans humanistes.
Comme
nous le verrons par la suite, il s'agit toujours de penser ensemble
l'individu et la société, car l'un ne précède par l'autre, les
deux coexistent simultanément en
interdépendance.
Chez
Levinas on retrouve l'idée d'un rapport à l'Autre
de non-indifférence, mais un lien qui n'est pas communicable, qui
n'est pas partageable quand il s'agit de l'être comme ce qu'il y a
de plus privé. On
ne peut partager son existence. Mais avec l'indignation on souhaite
la montrer, on la révèle, elle est l'objet de notre intention. Ce
que nous verrons plus tard dans la dernière partie consacrée à la
politique est l'idée que l'on retrouve chez le phénoménologue
français d'une
socialité qui fait sortir de l'être autrement que par la simple
connaissance. L'individu
n'existe pas en tant que tel car il est toujours en relation avec un
autre, il n'est toujours qu'une partie de cette totalité qu'est la
société.
Contre
l'utilitarisme.
À
vouloir critiquer la considération de la personne comme simple objet
nous pourrions naïvement réduire et confondre l'utilitarisme à un
instrumentalisme. La doctrine conséquentialiste portée par Bentham
et Mill ne
considère évidemment pas les sujets moraux comme des simples objets
mais si
l'on comprend la doctrine utilitariste comme l'idée d'un calcul
général des peines et des plaisirs, on comprendra qu'il faille la
rejeter en ce qui nous concerne. Comment dans un tel système rendre
compte de ce qui serait la dignité, en tant que ce qui échappe au
calcul, à la mesure et qui ne concerne ni la peine ni le plaisir
mais bien l'être général des individus concernés. S'il
s'agit ici dans le cadre d'une réflexion éthique de nous demander
quelle est une action bonne, une action juste, un acte éthique,
alors l'utilitarisme ne nous fournit pas de réponses satisfaisantes
puisqu'il ne considère jamais l'individu en tant que tel, pour ce
qu'il vaut fondamentalement. Dès
que l'on calcule on réduit, on réifie le sujet à une donnée, à
une de ses caractéristiques sans le prendre en compte dans son être
propre pour reprendre Camus, dans l'ensemble de ce qui fait qu'il est
qui il est. Celui
qui s'indigne veut donc dire que rien ne peut justifier la perte de
sa dignité, même si cela doit en coûter à d'autres pour davantage
de peine car
la dignité est cette
limite indépassable au-delà de laquelle plus aucun calcul n'est
possible. Si
« rien ne peut justifier » ce qui peut être un sacrifice
c'est qu'aucune justification n'est acceptable, aucune démonstration
rationnelle ne suffirait à abandonner ce qui reste de
digne. Dans
les débats actuels en éthique concernant le vivant (euthanasie,
avortement,...) il se pose la question de la valeur d'une vie ou de
« la » vie. Mais selon notre réflexion, ce dont nous
pouvons être sûr c'est qu'une vie n'en vaut pas une autre.
L'indignation si elle pose quelque chose c'est l'incommensurabilité
des êtres (la question du sacrifice par exemple ne peut se résoudre
dans la simple idée d'un échange au sens commercial, c'est-à-dire
basé sur une évaluation de valeurs ; puisque
deux êtres dignes n'ont pas de valeur propre, tout échange est
inégal et entraîne une perte).
La
maxime kantienne. La
dignité est ce qui vaut absolument au-dessus de tout où quand il
n'y a plus rien. Tout ou rien, nous retrouvons l'alternative de
l'homme révolté camusien. Mais
avant cela nous pouvons penser à la troisième formulation de la
maxime kantienne qui nous invite à ne « jamais traiter
l'humanité en sa personne ou en une
autre uniquement comme un moyen mais toujours également
comme une fin ». Nous
retrouvons ici ce qui peut motiver les auteurs qui nous guident
jusque là, car en réduisant l'humanité à un moyen, on ne la
considère que comme une chose et c'est cela qui est critiqué.
Considérer
l'humanité comme une fin, c'est reconnaître la dignité propre à
chaque individu qui la compose. Ainsi
la pensée utilitariste est à remettre en cause à travers
l'indignation entre autres car elle ne considère pas les êtres
comme des fins en soi, absolument. Mais
il ne faut pas confondre la défense d'un individu universel que nous
posons là avec le sujet transcendantal kantien car
nous reprochons justement au sujet kantien d'être coupé du monde,
d'avoir une essence propre et définie.
Enfin,
on ne saurait omettre une référence à Scheler qui place la
personne comme valeur suprême, révélée phénoménologiquement. La
différence notable avec l'objet intentionnel de Husserl repose sur
le caractère immédiat et absolu de la valeur. Que celle-ci soit la
personne de Scheler ou ce que nous désignons par dignité dans le
phénomène d'indignation, nous nous accordons à dire que celle-ci
nous est donnée directement dans son entièreté à la différence
d'un objet physique qui nécessite des perspectives différentes.
Une éthique existentialiste
Ce
que dénonce
Sartre avec
la mauvaise foi
sur un plan métaphysique, ontologique c'est-à-dire en ce qui
concerne l'être mais que l'on peut comprendre plus vulgairement avec
Camus c'est que ce critiquera également Adorno à travers le
comportement conformiste. Vouloir être celui que l'on est, c'est
toujours se tromper, c'est croire que l'on est une chose, croire que
l'on a une essence propre. Pour
Camus le conformisme est l'attitude nihiliste qui fonde
malheureusement l'histoire de la fausse révolte intellectuelle :
être ou rien ou n'importe quoi. Nous retrouvons l'alternative
suprême du tout
ou rien
à laquelle il faut échapper, à laquelle l'indigné veut échapper.
Même
les intellectuels critiquent une société et un système qu'ils
contribuent à perpétuer à
travers des « clichés de l'anticonformisme »,
une société qui selon Adorno n'aurait plus de normes. Cette
absence de normes serait le signe que les individus, les personnes ne
seraient plus rien ou n'importe quoi. L'erreur
de notre société se résumerait dans cet idéal de l'être :
réussir sa vie serait « être » quelqu'un ; tandis
que les ratés, les moins-que-riens ne seraient que des hommes et des
femmes dont on dirait qu'ils ne sont rien. Or,
ces parias, ces rebuts, ces marginaux, ces rejetés, qu'importe les
noms qu'on leur donne et le mépris qu'on puisse leur porter, ils
seront toujours quelque chose, ils seront toujours eux-mêmes. Que
ce diagnostic soit fondé, prouvé ou non cette absence de valeurs
dénoncée nous invite alors à
nous
interroger sur l'absence ou la présence de valeurs. Quelle
éthique peut être défendue sans valeurs
?
On
ne peut faire de ce qui est ce qui doit être. La norme ne peut venir
du simple fait. Mais ce qui serait une théorie existentialiste en
éthique voudrait confronter les normes et les faits, et
montrer que les valeurs défendues par les normes se révèlent à
travers certains faits, certaines attitudes comme celle qui nous
intéresse dans ce travail. La
dignité, la justice ne sont pas déterminées
a
priori : le
fonctionnement juridique actuel nous montre bien que la base de
créations des lois repose sur les actes qui forment ce qu'on nomme
le vide juridique.
Ce n'est pas uniquement
la
raison qui dicte leurs essences. Notre thèse se veut existentialiste
ou matérialiste dans l'idée également que plus une société
dirige
vers la justice, vers la dignité et plus le sentiment et les
revendications qui s'y rapportent se feront connaître. Nous pensons
au mécanisme décrit par Tocqueville concernant les inégalités :
plus
une société efface les inégalités et plus ses membres
revendiquent l'égalité.
(De
là il y aurait encore tout un travail de distinction à établir
entre les normes sociales et les normes juridiques ).
L'idée
d'une éthique négative existentialiste comme nous avons essayé de
le soutenir
est à envisager avec ce qui va suivre dans le cadre d'un processus
social ou politique au sein duquel les individus se reconnaissent les
uns les autres en prenant conscience d'une dignité non pas atomique,
individuelle mais véritablement intrinsèquement
partagée. Sans
cela nous ne pourrions comprendre l'idée que la révolte d'un
individu fonde l'être de tous dans le « je me révolte donc
nous sommes » qui peut sembler ou énigmatique ou caricatural
si on ne le comprend pas de cette manière. Vouloir
rapprocher Camus et Sartre peut sembler risqué et mener à des
amalgames. Nous comprenons qu'avec Sartre même l'indignation
relèverait de la mauvaise foi puisqu'il est impossible d'être ce
qu'on est. Mais là où les deux auteurs se rejoignent et ouvrent un
champ de compréhension à leurs confrères allemands c'est dans ce
sur quoi nous avons insisté : l'idée d'un refus d'être une
chose. Et
la critique que l'on peut faire aux approches trop libérales de ce
qui se voudrait une étude de notre société notamment en ce qui
concerne les luttes sociales se porte sur lur
réduction à des problèmes
d'intérêts. Comme nous allons tenter de le montrer, les mouvements
sociaux s'enracinent profondément dans une dimension morale. Nous
n'avons pas le temps de développer ce point en détail à
l'intérieur de ce travail mais il apparaît clair que cette
perspective se veut une critique également de
l'historicisme marxien dans lequel l'appartenance à une classe ou
une autre prime sur d'autres critères.
1Ce
concept conplexe traverse la philosophie de Marx et Lukacs, mais
trouve également ses développements dans les travaux de Heidegger
ou Dewey comme le montre Honneth dans La réification.
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